Parce que c’est bien beau de décider d’être en phase avec soi même; de prendre soin de soi, de se trouver belle, mais chacune sait que ce n’est pas facile, que le chemin est semé d’embûches. Alors n’hésitons pas à chercher de l’aide . Il y a quelques années, quand j’ai débuté mes traitements contre un cancer du sein, j’ai rencontré Aury. ll faut vous dire qu’à cette époque, je travaillais dans le domaine des cosmétiques et plus particulièrement de leur efficacité. Alors je savais tout! tout ce qu’il me fallait, et qui était le mieux pour moi. Aury, m’a tout démonté et démontré que je ne savais rien, ou pas grand chose. J’ai donc écouté, lu, appris, essayé, adopté, et j’ai même fait quelques séances de rappel, parce qu’il faut bien avouer, qu’on oublie vite ce qui est bon pour soi.
Douze ans après, je suis retournée voir Aury. Je voulais lui dire ma gratitude pour avoir bousculer mes certitudes, ce qui m’avais permis de cheminer vers ce qui était juste pour moi. Vous allez découvrir qui elle est et ce qu’elle fait pour les femmes. Ses conseils me servent toujours. Même si je n’étais pas franchement féminine avant cette épreuve, j’ai gardé l’habitude de mettre du vernis, élément essentiel de la panoplie des « filles » et j’ose toutes les couleurs.
ITW : Aury Caltagirone, socio esthéticienne, Auteure du livre « Savoir rester belle »
Q1 : Pourriez-vous en quelques lignes vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Aury Caltagirone, je suis la Conseillère en Image Personnelle au sein d’un grand centre de lutte contre le cancer. J’ai commencé par être bénévole à l’hôpital au sein de l’association « Les dames en rose ». Les patientes adultes et adolescentes prenaient contact avec moi via l’association, pour me parler de leurs problèmes esthétiques et des changements subis par leur corps. Plus tard j’ai eu l’opportunité de travailler comme esthéticienne à l’hôpital. Je me suis alors formée au conseil en image et à la socio esthétique pour élargir mes connaissances. J’ai ensuite adapté le conseil en image au milieu médical, afin de leur offrir une consultation vraiment adaptée à leurs besoins.
Q2 : Qu’est-ce qui vous motive tous les matins ?
Ce qui me motive, c’est le retour très positif des patientes qui suivent ma consultation. Je cherche à m’améliorer en permanence, à l’affût de la nouveauté utile, avec de nouveaux outils et de nouvelles techniques chaque année.
Q3 : Quelle est ou quelles sont vos plus grandes satisfactions
Une de mes grandes satisfactions est de voir que mes conseils aident les femmes à mieux vivre les traitements. Ma cabine est un espace privilégié et dédié au sein de l’hôpital, qui permet de leur offrir un moment de connaissance de soi et de bien-être, et des échanges très personnels à travers une écoute non médicalisée. Ma consultation est personnalisée et participe souvent à ce que les proches des patientes comprennent les impacts des traitements sur l’image et les difficultés associés, puisque je les reçois souvent en couple. J’aide aussi les patientes à préparer la vie après le cancer, en les coachant notamment avant leur reprise du travail, à travers une consultation spécifique de conseil en image professionnelle.
Q4 : Pourquoi avez-vous décidé d’écrire un livre ?
Mon but avec ce livre est que mes conseils et mon expérience puissent profiter au plus grand nombre de malades, notamment celles que je ne peux pas recevoir en consultation, mais aussi aux personnes qui les accompagnent. Ce livre est aussi destiné aux professionnels, personnel soignant, socio-esthéticiennes, conseillères en image, pour diffuser les bonnes pratiques que j’ai créées en adaptant le conseil en image au milieu médico-social.
Q5 : Pouvez-vous nous le présenter ?
Les femmes trouveront dans mon livre une série de conseils utiles et pratiques en matière d’Esthétique et d’Image, qui les aideront à pallier les effets secondaires des différents traitements médicaux. Le livre est organisé dans l’ordre chronologique des traitements. Dans mon livre, j’explique comment :
- Choisir la prothèse mammaire externe qui permettra de se vêtir avec sécurité et confiance.
- Prévenir l’apparition du lymphœdème après la chirurgie.
- Sélectionner les couleurs qui mettent le mieux en valeur, en fonction de la carnation, de la couleur des yeux et des cheveux.
- Adapter les vêtements à la morphologie et aux traitements (porth-a-cath, cicatrice, etc.)
- Choisir les accessoires capillaires (perruques et turbans).
- Maintenir la beauté de la peau et son élasticité, grâce à des soins adaptés et des exercices pour le visage.
- Protéger les ongles des mains et des pieds.
- Se maquiller de manière adaptée, notamment pour compenser la chute des cils et des sourcils.
- Prendre soin de soi, de son corps et se sentir bien, en adaptant son hygiène de vie et son alimentation.
- Repartir du bon pied après la fin des traitements.
Q6 : Voudriez-vous parler aujourd’hui d’un chapitre en particulier ?
Un chapitre important concerne la méthode que j’ai créée pour protéger les ongles durant la chimiothérapie. Je vois encore trop souvent des patientes avec des problèmes d’ongles, fragilisés ou cassés, et parfois même se décollant. Ma solution, qui a fait ses preuves, utilise des vernis à base de silicium. Afin que le maximum de personnes puissent en bénéficier, j’ai décrit ma méthode en détail sur le blog associé au livre.
Q7 : Au sein de l’hôpital quel est votre rôle, vos objectifs ?
Dans le cadre de la prise en charge globale des patients, ma consultation fait partie du parcours de soins, et je suis intégré dans l’équipe pluridisciplinaire qui est à leur service, en apportant mon savoir-faire complémentaire. L’objectif principal de ma consultation est de créer les conditions favorables à la restauration de l’image corporelle de la personne soignée, ainsi qu’à sa revalorisation et sa préservation identitaire, autant d’éléments indispensables pour mieux accepter les traitements et trouver l’énergie pour traverser l’épreuve de la maladie.
Q8 : Quels sont vos projets pour les femmes pour l’avenir ? ou Que souhaiteriez-vous faire pour les femmes dans l’avenir ?
Mon objectif est que le maximum de personnes puissent profiter de mes conseils. Pour ce faire, je propose une formation de spécialisation pour les Conseillères en Image diplômées, qui leur permet de profiter de mon expérience pour intervenir efficacement dans les hôpitaux et les associations de malades.
Q9 : aimeriez-vous dire quelque chose de particulier aux femmes ?
Peut-être partager ma devise :
« Être belle, ce n’est pas se farder, c’est prendre soin de soi »
Vous pouvez laisser un message ou poser une question à Aury à la suite de l’article.